La Communication Connectée avec des enfants plus âgés
Quand les bébés grandissent et s’approprient la parole, leur besoin de s’exprimer à travers la Communication Connectée diminue fortement. Mais dans de nombreuses familles, les parents et l’enfant choisissent de continuer les Communications Connectées de temps en temps. C’est souvent pour aborder quelque chose qui ne tourne pas rond, quand l’enfant (voire l’adolescent) n’arrive pas à y voir clair ou à mettre des mots sur ce qu’il vit. Il y a des familles où ce sont les parents qui proposent une Communication Connectée, dans d’autres c’est l’enfant qui vient spontanément demander à ses parents : « J’aimerais que vous m’aidiez à faire une communication avec mon cœur ». Il y a des familles où c’est l’enfant qui tient les baguettes et les parents qui l’aident à formuler les questions, et d’autres c’est l’inverse.
Quelle que soit la configuration, ce sont souvent des moments privilégiés. Quel beau signe de confiance de la part de l’enfant, quand il a envie d’explorer avec son parent ce qu’il vit au fond de lui. À nous de savoir honorer cette confiance. Nous partageons ci-dessous quelques idées pour accompagner les enfants plus âgés dans la bienveillance et comment adapter les lignes de conduite éthiques de la Communication Connectée.
7 histoires de "CoCo" avec des enfants plus grands, racontées par leurs parents dans "Ton coeur me parle et j'ai appris à l'écouter"
Je vais parler avec ton petit cœur - Marie F. (page 200)
Un bel hommage, certes... mais lourd de conséquences - Élise B. (page 201)
La bienveillance d’une sœur envers son frère... - Fanny S. (page 204)
Première chute de poney - Isabelle M. (page 205)
Merci, maman, pour ton écoute... - Valérie D. (page 206)
Le fantôme dans ma chambre m’empêche de dormir, maman... Nadège B. (page 207)
Mettre nos maux en mots - Caroline T. (page 209)
Comment entamer avec bienveillance une "CoCo" avec un enfant plus âgé ?
La Communication Connectée propose un cadre éthique pour que l’on puisse offrir le plus de bienveillance possible à nos bébés dans nos échanges avec eux. Avec des enfants plus âgés qui ont déjà la parole, des nouvelles questions se posent. Voici quelques considérations que nous avons envie de partager à ce propos.
Pour nous, la première étape est toujours une conversation « classique », en-dehors de toute CoCo. L’idée est d’encourager l’enfant à formuler lui-même ce qu’il vit. On commence donc par lui poser quelques questions, sans passer par la Communication Connectée, pour l’aider à mettre des mots sur son ressenti : « Comment tu te sens par rapport à ... ? C’est plutôt confortable pour toi ? Plutôt inconfortable ? », etc.
Si l’enfant a du mal à y voir clair (comme cela nous arrive à nous aussi, adultes), nous pouvons alors lui proposer de basculer en mode Communication Connectée. Chaque enfant s’approprie ce moment à sa façon. Certains jours, il jouera à vos côtés, tout en participant d’une oreille faussement distraite. D’autres jours, l’enfant sera très attentif et n’en manquera pas une miette. Il vous suggérera même des questions à poser pendant la CoCo.
Quelle que soit la manière qu’il choisisse pour s’impliquer, l’important pour l’enfant est de sentir qu’il existe un espace sain et sécurisé où il peut déposer toutes ses émotions et où son ressenti sera respecté et accueilli. Au passage, les CoCos peuvent l’aider à mieux cerner ses ressentis et besoins, même quand il n’écoute que d’une oreille distraite : « Ah oui, c’est donc ça le bouillonnement que je ressens, c’est de l’impatience. » Ou bien « C’est vrai, papa, ça fait longtemps que j’ai cette question au fond de moi, j’aimerais bien te demander pourquoi... »
Vérifiez bien aussi avec votre enfant, en cours de CoCo ou à la fin, si les réponses de la Communication Connectée correspondent bien à son vécu.« La CoCo semble dire que tu te sens comme ceci. Et que c’est pour cette raison-ci. Est-ce que ça te parle ? » Veillons à ne pas plaquer sur nos enfants des réponses péremptoires (« tu te sens comme ceci ») mais laissons-lui toujours la liberté d’être d’accord ou pas avec ce qui ressort en CoCo qui, comme nous le savons, n’est pas une méthode infaillible.
En pratique, il arrive aussi que la CoCo soit juste une porte d’entrée qui débouche sur une conversation classique : « Oui c’est vrai papa, je me suis senti triste à l’école. Je vais te raconter ce qui s’est passé avec Arthur... ». Et hop, l’enfant reprend le flambeau. La CoCo lui a apporté ce dont il avait besoin pour y voir clair.
En résumé, il y a donc quatre étapes :
On commence d'abord avec une conversation « classique ».
Si avec la conversation « classique », on n’arrive pas à trouver ensemble les bons mots, on peut proposer à son enfant de basculer en mode Communication Connectée.
On fait la communication à voix haute à côté de lui.
On vérifie régulièrement avec lui si ce qui ressort en Communication Connectée correspond à son propre ressenti ou pas.